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Purge Quotidienne
13 décembre 2009

Il se drape dans son silence

Je ne comprends pas.

J'étais perdue. Je m'ennuyais ferme. Les cours d'informatique, en langage Java, étaient du chinois pour moi. Le sort voulu que le professeur soit Bulgare. Pourtant je le trouvais un peu massif. En règle générale j'aime les hommes, les garçons (je ne sais jamais quel terme employer) les hommes donc, les garçons disais-je, fins.

Mais l'accent, la gentillesse, et l'humour peu subtil mais que je goûtais avec bonheur au fond de ma monotonie!

Je le buvais des yeux comme une assoifée, du premier au dernier TD.

Dans une secousse de folie, je décidai de me déclarer. J'écrivis une lettre, j'allai au devant de lui, il faisait gris, je remarquai qu'il avait une dent grise, quelques cheveux gris, aussi. Un contretemps voulu que je ne puisse lui donner la lettre.

Finalement je lui ai envoyé à son domicile, aprés avoir cherché son adresse dans les pages blanches comme une espionne.

Cela fait déja une semaine et demi, et je n'ai à ce jour reçu aucun mail, ni aucune lettre de sa part. Pourtant je me suis montrée polie et respectable. J'attends au moins qu'il dise "j'ai déja une amie" ou "je suis très pris par ma thèse" même si la raison est probablement que je ne suis pas assez jolie.

Il y a bien eut cet épisode au restaurant universitaire, où, d'après une source sûre, il s'est retrouvé tout proche de moi. Je suis une telle paumée que je ne l'ai pas remarqué, silencieux, à cinq centimètres de mon coude droit.

Il ne sait pas à côté de quelle aubaine il passe. Je suis chaude comme une brique qu'on laisse des heures au soleil.

Je me contente d'avaler méticuleusement de la fumée, en passe-temps, comme si c'était un art.

A.

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